mardi 22 janvier 2013

Shanghai vu d'en bas: "Street Life" de Zhao Dayong


"Street Life", aussi sorti sous le nom "Living on Nanjing Road", est un film documentaire indépendant chinois sorti en 2006, premier long métrage du réalisateur Zhao Dayong.


Le titre original de "Street Life", 南京路 (pinyin: nanjing lu), est le nom de la plus célèbre avenue de Shanghai. La rue de Nankin, de son nom français, traverse le centre de Shanghai sur cinq kilomètres, du temple Jing'an à l'ouest jusqu'au Bund à l'est. Comparer la rue de Nankin aux Champs-Élysées serait presque réducteur pour la décrire. Grands hôtels, bâtiments coloniaux, centres commerciaux, grandes marques de haute-couture, de montres et de bijoux, concessionnaires Mercedes, Ferrari, Maserati, Porsche et j'en passe.


Belle ironie, c'est dans ce décor que le réalisateur Zhao Dayong nous emmène pour suivre la vie d'une poignée d'hommes, de femmes et d'enfants qui vivent en récupérant des déchets recyclables qu'ils revendront au poids. Ils se regroupent, avec leurs bouteilles plastiques, dans une contre-allée de la rue Nankin, à deux pas d'où se trouve aujourd'hui le plus grand Apple Store au monde, ouvert en 2011.

Comme pour la plupart des documentaires chinois contemporains, dits "indépendants", il n'y a aucun commentaire, aucune voix off. Zhao Dayong, caméra digitale à la main, laisse les images et les personnages parler d'eux même. Une relation de confiance, et une intimité forte semblent exister entre le réalisateur et ses sujets, qui s'expriment avec une grande liberté. Le spectateur se retrouve plongé dans la vie de ces individus, qui partagent leurs histoires.

Au fil du film, nous rencontrons de nouveaux personnages aux surnoms colorés, qui nous sont présentés par une brève biographie en sous-titres. Tous se connaissent, se fréquentent, travaillent et vivent ensemble. Ils sont venus de loin, du nord, de l'ouest, pour refaire leur vie à Shanghai, comme des millions d'autres.


Il y a Black Skin, Big Fatty et ses chansons, Fatty Lee le racheteur, Ah Qiao et sa jambe folle, mais aussi Anhui, little Anhui, Shandong, Hubei etc... Leurs vrais noms importent peu dans la rue, où ils n'existent plus que par leurs surnoms, qui eux-même sont souvent simplement le nom de leur ville ou province d'origine. Chacun a son histoire, sa façon de travailler, plus ou moins légalement. Ils récupèrent des bouteilles plastiques dans les poubelles, ou les rachètent aux habitants du quartiers. Ils récupèrent aussi les cartons, ou les objets métalliques. Certains préfèrent la voie plus directe mais plus dangereuse du vol, les plus faibles et les plus vieux font la manche, ou chantent pour les touristes.

Le fil rouge du film, c'est Black Skin (黑皮). Il apparaît au tout début du film et c'est sur lui que le film se conclut. A la tête d'un petit groupe de ramasseur, c'est un personnage respecté de la rue, travailleur, honnête et généreux. Mais quand son associé Ah Qiao se fait la belle avec la cagnotte du groupe, le destin de Black Skin prend un mauvais tournant. De bagarres en arrestations, il finit par perdre la tête.

Dans une interview (disponible en chinois à cette adresse), Zhao Dayong nous explique qu'il a passé plusieurs mois à échanger avec les personnages du film avant de débuter le tournage. Il nous explique aussi que quelques temps après le tournage, les ramasseurs avaient dû déménager de leur petite ruelle, poussés dehors par le développement urbain et la rénovation du quartier. Difficile de savoir ce qui est advenu de Black Skin, de Big Fatty ou de Xiao Anhui depuis 2006.


Autres informations & comment se procurer le film:

Le film Street Life a été projeté à partir de 2006 dans de nombreux festivals aussi bien en Chine (Beijing Documentary Film Festival et Yunfest) qu'à l'étranger (Vienne, Rome, Berlin...). Pour ce premier long métrage, Zhao Dayong a toutes les casquettes, il est réalisateur, éditeur et producteur. Par la suite en 2008, il s'associera avec le journaliste David Bandurski pour fonder une maison d'édition à Hong-Kong, Lantern Films. Ensemble il produisent et distribuent les films suivants de Zhao Dayong, Ghost Town, Rough Poetry, The High Life et My Father's House.

C'est aussi la maison de production Lantern Film qui a pris en charge la distribution de Street Life, dont on peut se procurer le dvd sur la boutique en ligne du site. Le film est par ailleurs distribué aux Etats-Unis par la société dGenerate, qui depuis New-York s'emploie depuis quelques années à développé le marcher pour les documentaires indépendants chinois. Il est possible par leur site internet de louer le film (ou de l'acheter, mais c'est un peu cher) directement en téléchargement via Amazon.

Pour les pirates, ou ceux qui préfèrent utiliser 20€ pour acheter des cigarettes, vous pouvez télécharger le film sur bittorrent à cette adresse: http://asiator.net/torrent/14626/

Biographie de l'auteur:

Zhao Dayong (赵大勇) est né en 1970 dans la province du Liaoning dans le nord de la Chine. Il fait des études d'art à l'institut Lu Xun de Shenyang, capitale de sa province natale. Diplômé en 1992, il multiplie les projets artistiques dans les années 90, à Pékin ou à Canton. Fort de son expérience dans la publicité, et avide de libérté créative, il commence ses expérimentations vidéo dans les années 2000. Le projet de Street Life commence en 2004, et durera jusqu'en 2006.

Comme il l'explique dans cette interview faite par le site Danwei.org (vidéo sous-titrée en anglais), à peine le tournage de Street Life terminé, Dayong retourne dans la province du Yunnan pour tourner son deuxième film documentaire,lui aussi autofinancé, Ghost Town (aka. Ville Fantôme) (废城), qu'il avait commencé en 2002. Ghost Town, long documentaire en trois parties qui retrace le présent et le passé des habitants d'un village reculé du Yunnan, connaît comme Street Life une belle carrière dans les festivals internationaux, et signe la confirmation de Zhao Dayong comme un grand réalisateur. Le film a été projeté à Paris à l’automne 2010, en présence de Zhao Dayong, lors de la 4ème édition du Festival Shadows.

Zhao Dayong réalise ensuite un court métrage expérimental de fiction en 2009, Rough Poetry (下流诗歌). Il est aidé pour ce projet par son associé chez Lantern Film, David Bandurski, mais aussi par Zhu Rikun (朱日坤), producteur de longue date et personnalité importante dans le monde des films indépendants à Pékin (En plus de produire certains des réalisateurs indépendants chinois les plus récompensés, Zhu Rikun a entre autres créé au début des années 2000 le studio Fanhall à Pékin, lieu de projection mais aussi de production de films indépendants. Il a organisé des festivals, et dirige la fondation Li Xianting pour l'aide aux réalisateurs.).

En 2000, Zhao Dayong produit son premier long métrage de fiction, The High Life (aka. Une vie de plaisir) (寻欢作乐), encore une fois produit par Lantern Film et David Bandurski, et que l'on a pu voir en novembre 2010 au festival 3 Continents de Nantes. En même temps que The High Life, Dayong réalise un nouveau documentaire, My Father's House (教堂, titre qui signifie littéralement "Eglise") à Guangzhou cette fois, plus précisément à "Chocolate City", le petit nom donné au quartier africain de la ville (trailer)

Quelques liens:

# Interview de Zhao Dayong en 2010 après la sortie du film Ghost Town, sur le site Hammer to Nail.
# Interview de Zhao Dayong par Dan Edwards en 2009, sur le site Screening China.
# Interview vidéo de Zhao Dayong, réalisée pour le site Danwei.org, sur viméo.
# Lantern Films, le site de la maison de production fondée par Zhao Dayong.
# dGenerate, le site du distributeur américain, par ailleurs excellent site en anglais pour se tenir au courant de l'actualité des productions indépendantes chinoises.

samedi 5 janvier 2013

Smartphones en Chine: Communication & Réseaux Sociaux

En Chine, pas de facebook, pas de twitter, pas de youtube. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien. Au contraire, une belle gamme de programmes très populaire existe. Voyons quelles sont les application les plus populaire en matière de communication.

  • Tencent QQ, tout en un:
La compagnie Tencent (腾讯) créé à la fin des années 1990 son logiciel QQ comme un client pour le service de messagerie instantanée ICQ alors très populaire. Rapidement, QQ devient un service de messagerie à part entière, similaire à ICQ ou à MSN, et sa popularité grandit en Chine Populaire.

Aujourd'hui, le logiciel QQ et sa compagnie mère Tencent dominent sans conteste le monde de la messagerie instantanée. Service mail, messagerie, hébergeur de blog, de miniblog, logiciels antivirus, QQ Music pour la musique en streaming, QQ games pour les jeux, Tencent s'est développé et domine aujourd'hui le marché dans tous ces domaines. Selon les résultats publiés par Tencent pour le deuxième trimestre 2012, il y a un peu moins de 800 millions de comptes QQ actifs (faisant de QQ le service de messagerie le plus populaire au monde). Selon le même rapport, aux heures de pointe, QQ Games accueille plus de 8 millions d'utilisateurs (contre environ 3 millions pour Zynga, le premier partenaire de jeux de facebook).

Et QQ n'a pas raté la révolution de la téléphonie. Le portage de QQ, mais aussi des autres logiciels de la gamme, dominent le marché des applications de la téléphonie mobile aussi outrageusement que celui des ordinateurs personnels. Aux heures de pointe, plus de 160 millions d'utilisateurs sont connecté simultanément à QQ depuis leur téléphone mobile!

Mobile QQ (手机QQ) offre les mêmes fonctionnalités que son grand frère sur ordinateur du bureau. Messagerie instantanée, partage de fichiers et de photos, smileys, groupes de discussion... tout y est. Disponible en version internationale, avec même une version française!

Mobile Games (QQ手机游戏), avec sa variété impressionnante de jeux solo ou en ligne avec d'autres utilisateurs. Mobile QQMusic (手机QQ音乐), pour lire ses mp3 ou écouter de la musique en streaming (à la façon de Deezer ou last.fm).


  • Wechat/Weixin (微信), la messagerie pour les snobs.
Certes, Tencent et QQ dominent le marché, mais leur image de marque est celle de produits bas de gamme, utilisée par les ados. Pour être honnête, on imagine mal des adultes de la classe moyenne s'échanger leur QQ pendant un repas d'affaires. Tencent le sait bien, et a voulu changer la donne en lançant en 2011 sa nouvelle application réservée aux Smartphone: Weixin!

Chez les cols blancs, chez les citadins trentenaires et même quarantenaires, mais aussi chez les étudiants, Weixin est en quelques mois devenu un Hit. Ce public qui jusque-là snobaient QQ a trouvé son bonheur avec Wexin. Pourtant, derrière une interface plus "clean", les fonctionnalités sont les mêmes. Quoique deux spécificités distinguent Weixin:

D'abord, le logiciel est réservé à une élite, puisqu'il n'existe que sur smartphone. Bien sûr, avec une base d'utilisateurs de smartphones qui s'élargit à grande vitesse, on ne pourra pas parler d'élite pendant bien longtemps.

Ensuite, le point fort de Weixin, et le point sur lequel le succès du logiciel s'appuie, c'est sa fonction de messagerie vocale instantanée. Si l'on peut aussi envoyer des messages, des smileys, des images ou mêmes des vidéos, c'est bien la messagerie vocale qui est vraiment le plus de Weixin. L'utilisateur pose son doigt sur un icône pour lancer l'enregistrement, puis retire son doigt lorsqu'il le souhaite, et le message est envoyé automatiquement. La messagerie vocale instantanée n'est pas une nouveauté, mais Weixin apporte une simplicité d'utilisation que la concurrence n'offre pas.

En à peine plus d'un an d'existence, Weixin a passé la barre des 200 millions d'utilisateurs, comme l'a annoncé Tencent! Fort de ce succès sur le marché local, Tencent cherche depuis peu à s'étendre hors des frontières chinoises. Pour son lancement en version internationale, Weixin prend le petit nom de WeChat. L'application Whatsapp, aux fonctionnalités similaires, domine le marché en Europe et aux Etats-Unis, alors WeChat se contente (pour l'instant?) de s'immiscer dans les marchés en développement: En asie du sud-est (Indonésie, Vietnam, Thaïlande), en Inde, au Brésil...


  • Weibo (微博)
Le micro-blogging façon Twitter est certainement le type de réseau social le plus populaire en Chine, où il est connu sous le nom de Weibo (微博, traduction littérale de micro blog). Mais si le marché occidental est dominé par Twitter, le marché chinois est lui le terrain d'une concurrence féroce entre deux plate-formes: Sina et Tencent. Malgré, ou grâce à cette concurrence, le micro-blogging chinois est rapidement devenu un phénomène d'une ampleur impressionnante. Ainsi, les comptes les plus populaires du Weibo chinois ont plus de followers que Lady Gaga sur Twitter (le compte Twitter de Lady Gaga étant le plus populaire du site). Cet été, le Weibo chinois a enregistré deux fois plus de messages que Twitter au sujet des JO de Londres.

Publication instantané et propagation rapide des messages font de Weibo un média d'information alternatif très puissant dans un pays où les médias traditionnels, y compris les sites d'informations sur internet, voient leur publication contrôlée de près par les autorités. Un message peut en quelques heures être reposté des centaines de milliers de fois, créant le "buzz". Il va sans dire que Sina et Tencent sont dans l'obligation de permettre aux autorités de censurer les sujets sensibles, et que de très nombreux messages sont effacés chaque jour.

Le principe de Weibo est le même que celui de Twitter: l'utilisateur de poster des messages de 140 caractères maximum, peut "suivre" d'autres utilisateur et faire suivre des messages d'autres utilisateurs. Mais il existe aussi quelques fonctions supplémentaires, qui font dire que Weibo est plus un mix entre Twitter et facebook qu'un pur clone de Twitter: il est possible de laisser des commentaires sur les messages, et il est possible de joindre des images ou des vidéos aux messages. Toutes ces fonctionnalités se retrouvent sur la version portable de Weibo, que ce soit celle de Tencent ou celle de Sina. Du coups, rendre compte d'un événement en temps réel sur son téléphone en agrémentant son message d'une photo est très commun sur Weibo.

Grâce entres autres à l’inter-fonctionnalité de ses services, qui permet aux très nombreux utilisateurs de QQ de créer leur Weibo en un instant, la plate-forme Weibo de Tencent, Tencent Weibo (腾讯微博), possède le plus grand nombre de comptes Weibo ouverts. Mais cela n'est pas significatif de l'activité: en réalité, le Weibo de Tencent génère moins de trafic, et moins de messages postés que son concurrent, Sina Weibo (新浪微博).

Sina Corporation, qui est à l'origine de Sina Weibo, n'est pas un nouveau venu sur l'internet chinois, loin de là. Portail d'actualité, hébergement de vidéos, de blogs, Sina est déjà bien installé, et depuis longtemps, dans le paysage. La compagnie Sina dispose d'une réputation plus sérieuse que Tencent, et à lancé son service de micro-blogging avant son concurrent, dès 2009. Sina Weibo est la plate-forme préférée des élites urbaines, des universitaires et des artistes, mais aussi grandes marques et des célébrités.


  • Renren (人人)
Voici ce que l'internet chinois à de plus proche de notre bien-aimé Facebook. Renren (人人网, qui littéralement signifie "le site internet de tout le monde") a été créé par des étudiants de la grande université pékinoise Tsinghua (清华大学) en 2006. Le site s'est pendant longtemps appelé Xiaonei (校内, littéralement "A l'école"), la cible première étant les étudiants et les lycéens. Mais succès aidant, ne nom a été changé, le concept s'est élargi pour devenir un réseau social classique vraiment très similaire à notre facebook. Avec 162 millions de comptes et 45 millions d'utilisateurs actifs, le réseau est tout de même surtout populaire auprès des étudiants, cible initiale du site.

jeudi 3 janvier 2013

Smartphones en Chine: Le point sur la situation

Avec une série d'articles, nous allons examiner la situation du marché, et faire le point sur les applications que les chinois utilisent. Et puisque nous parlons d'applications mobiles, nous verrons aussi celles que l'on peut utiliser pour l'apprentissage du chinois.

Dans un premier temps, voici un petit aperçu de ce que représente le marché chinois, en gardant en tête que la situation change très vite, et que ce qui est vrai début 2013 ne le sera sans doute pas dans un an ou deux.

Le marché intérieur chinois est un immense marché, qui attire les convoitises. Si certaines compagnies occidentales y connaissent un grand succès, il est certain que la compétitivité des compagnies locales est importante, de plus en plus importante. Ce constat général est particulièrement valide dans le cas du marché de la téléphonie mobile, et du marché des applications mobiles.

Le marché du téléphone mobile: Dans tous les coins de l'internet, des agences marketing et des sites d'informations proposent des statistiques à qui mieux mieux. Pas difficile donc de faire le point. Debut 2012, la Chine a passé la barre des un milliard d'utilisateurs de téléphones mobiles (source Techinasia.com), dont 150 millions d'utilisateurs de téléphones 3G. Si les marques non-chinoises, Apple et Samsung en tête, voient les ventes de leurs Smartphones augmenter fortement, ce sont aussi et surtout les marques chinoises qui se taillent une belle part du gâteau. Ainsi ZTE (中兴) et Huawei (化为), les deux principaux fabricants chinois, mais aussi Lenovo (联想) qui propose des Smartphones à bas prix, et le petit nouveau Xiaomi (小米), sont tous très bien représentés sur le marché local. Ces marques ne se contentent pas du marché chinois, elles envahissent aussi les marchés en développement (en Afrique en particulier) et commencent même à s'imposer comme concurrents sérieux en Europe et aux Etats-Unis.

Le marché des applications: Premier constant, Les ventes d'Iphones progressent vites, mais les Smartphones sous Android dominent largement le marché chinois. Deuxième constat, les utilisateurs chinois de Smartphone n'utilisent pas les mêmes applications que les utilisateurs européens et américains. Facebook et twitter (et google dans une moindre mesure) n'étant pas accessibles depuis la Chine à moins de contourner le "Great Firewall", ces services ne sont logiquement pas ceux que les chinois utilisent, ni sur leur ordinateur ni sur leur téléphone. Troisième constat, les applications payantes sont moins populaires en Chine. Cette tendance évolue cependant, et de plus en plus d'utilisateurs téléchargent des applis payantes, surtout les utilisateurs d'Iphones. Quatrième constat, les chinois n'affectionnent pas les "online stores" officiels, comme le Google Play. Les nombreux sites alternatifs d'applications ont plus de succès, comme le "Baidu app store" (百度移动应用) ou le "Tencent app gems" (应用宝).

Avant de présenter un certain nombre d'applications, voici une excellente vidéo, nommée China at your fingertips (指尖上的中国), qui fait le point sur le développement du marché des mobiles en Chine, de façon amusante, tout en animation. Cette vidéo, passée inaperçue en occident, a récolté plusieurs centaines de milliers de visiteurs sur Youku, l'hébergeur chinois de vidéo. Seul petit bémol, la vidéo date du début de l'année 2012, et avec la vitesse à laquelle le marché chinois évolue...